O sorcière, ténébreuse radiance
Qui un jour me fit homme en domptant mes peurs
O sorcière, donne-moi de l’enfance
Et remet à la folie mon trop longanime cœur.
Parce qu’ayant perdu mon sentiment d’absolu
Et ne scintillant que de naguère dans le miroir des ans
Je supplie de toi et de tes doigts tordus
Une potion de plantes maudites, de rêves et de Printemps
Qui m’offrirait après la pluie un souffle nouveau,
Une clarté dans la nuit comme un bourgeon de lune
Ravivant mon pâle fantôme de son puissant albedo
Et me donnant des jours pour danser dans les dunes.
Laisse-moi frôler tes pouvoirs qui captivent l’univers
Car tes balais exquis, tes mystères, tes envolutements
Tes pinceaux et les sortilèges de tes yeux berbères
Sont des pétales d’ecstasy pour l’esprit somnolent.
O sorcière, de ta chaude chevelure veloutée
Dans laquelle ma transe se répand
O sorcière, donne-moi la volupté
Et la jeunesse éternelle vivifiée par tes vents.