Quand les couleurs de l’horizon changeaient à chacun de nos souffles
Quand nos identités sans chair s’indéfinissaient de grésillements
Quand le feu brûlant était notre pinceau
Quand nos réseaux s’étendaient de dimensions
Quand les secrets de nos émotions étaient le prix de notre immatériel salut
Quand nos souvenirs perdus défilaient sur nos murs infinis
Quand de lointains pays se trouvaient aussitôt sous nos pieds
Quand de liberté emprisonnés nous ne voyions plus notre carcan
Quand de sexe changeant nous pouvions nous abandonner de métamorphoses
Quand de toutes choses nous savions fournir l’illusion
Quand de toute illusion nous savions identifier la cause
Quand notre esprit sans pause pouvait renaître et renaître encore
Nous manquâmes de corps, érigâmes de nouvelles frontières,
Cherchâmes l’effort, créâmes des contraintes et trainâmes nos limites au sein du virtuel
Humains… Devant l’immatériel.